Le tabagisme passif ramène à l’inhalation involontaire de la fumée dégagée par les fumeurs. Ces individus, soumis malgré eux aux fumées toxiques, deviennent alors des fumeurs passifs. En effet, l’entourage du fumeur, et spécialement les enfants, sont fortement exposés aux divers risques pathologiques. Les menaces existent elles lorsque l’exposition passive est due à la fumée de la cigarette électronique ? Le Dr Luc Réfabert, présente le résultat de ses recherches sur la question, dans la revue Pédiatrie pratique.
Le vapotage passif, qu’est-ce que c’est ?
D’une manière générale, le vapotage ou le vaporisateur personnel, est un outil électronique doué d’aérosol destiné à être inhalé. Théoriquement, le vapotage passif revient à respirer, toujours de manière involontaire, la fumée issue d’une cigarette électronique. D’après des études effectuées aux États-Unis, le vapotage passif n’existe pas, étant donné que les cigarettes électroniques présentent un très faible taux de substances nocives. L’étude a également prouvé que les risques encourus face aux fumées de cigarettes normales, sont beaucoup plus importants que les fumées de cigarettes électroniques. La fumée des cigarettes conventionnelles contient donc beaucoup plus de taux de nicotine que celle des cigarettes électroniques, dont le pourcentage est nettement minime et quelque fois nulles.
Le vapotage dans les lieux publics devrait-il être interdit ?
Si le vapotage passif est un fait inexistant, faut-il interdire le vapotage ? Selon l’article 28 de la loi du 26 janvier 2016, sur la modernisation du système de santé : « vapoter dans les établissements qui accueillent des mineurs, tels que les lycées, les transports en commun, les lieux de travail, ou encore les lieux fermés, sont interdit ». De ce fait, la cigarette électronique n’est pas une exception. Au même titre que la cigarette classique, nombreuses sont les entreprises qui condamnent maintenant, dans leur enceinte, l’usage de la cigarette électronique. Il est à savoir qu’un arrêt de la Cour de cassation du 26 novembre 2014, qui soutient que même si l’e-cigarette est basée fonctionnellement sur la vapeur, elle ne peut être interdite, a été la source de cette loi. Ainsi, vapoter dans des lieux publics est maintenant sanctionnée d’amende.
Pourquoi interdire alors le vapotage ?
Il faut reconnaître que vapoter et fumer revient au même, si l’on considère la gestuelle. Les responsables ne peuvent courir aucun risque. Effectivement, si autant de personnes peuvent vapoter en public, cela n’influencera-t-il pas les vrais fumeurs à aussi tenter de fumer en public ? Autrement, rendre la e-cigarette comme insignifiante peut tenter les non-fumeurs et les mineurs à expérimenter la cigarette électronique. Il revient donc aux autorités de maîtriser les risques possibles, au moins pour éviter les rechutes